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La construction d'installations d'exportation de gaz sur la côte Est ne sera d'aucune aide à l'Europe.  

Les délais ne correspondent pas.

L’industrie gazière tente d’obtenir l’approbation et l’accélération de plusieurs projets de GNL sur la côte Est qui avaient déjà été bloqués, rejetés ou annulés. Parmi les projets à l’examen, on compte le projet Goldboro-GNL de Pieridae Energy en Nouvelle-Écosse et le projet Saint-John-GNL de Repsol S.A. au Nouveau-Brunswick. Selon le ministre des Ressources naturelles, Jonathan Wilkinson, il faudrait au plus cinq ans avant que l’un ou l’autre de ces projets ne soit opérationnel. Cependant, des études montrent que les besoins énergétiques de l’Europe seront essentiellement comblés avant qu’une installation d’exportation sur la côte Est puisse être opérationnelle.

L’industrie gazière espère que vous n’êtes pas au courant des rapports qui montrent que les problèmes énergétiques actuels de l’Europe seront en grande partie résolus bien avant que toute nouvelle installation de GNL ne soit opérationnelle sur la côte Est.

Une étude du cabinet de conseil Artelys fondée sur une modélisation de la filière énergétique montre que, jumelés à des mesures d’efficacité énergétique et d’électrification, les actifs énergétiques actuels de l’Europe peuvent s’affranchir complètement de la dépendance au gaz russe d’ici 2025. Aucune nouvelle infrastructure gazière n’est requise.

Selon une autre étude réalisée par différents groupes de réflexion, dont Ember et E3G, l’Europe n’a besoin d’aucune infrastructure gazière pour s’affranchir du gaz russe et une augmentation de la production d’énergies propres jumelée à une amélioration de l’efficacité énergétique pourra remplacer 75 % des importations européennes de gaz russe d’ici 2025. 
 

Le groupe de réflexion Zero Emission a révélé que les importations allemandes de combustibles fossiles russes peuvent être remplacées d’ici octobre 2022 par des énergies renouvelables moins chères et des mesures d’efficacité énergétique, avec pour résultat une indépendance énergétique et des économies pour les consommateur·rice·s. 

Ces études démontrent que les besoins énergétiques de l’Europe seront en grande partie comblés au moins deux ans avant l’exploitation de toute nouvelle installation d’exportation sur la côte Est. Les nouvelles installations d’exportation de GNL sur la côte Est risquent de devenir des actifs inutilisables dans un monde de transition rapide vers les énergies renouvelables comme l’énergie solaire ou éolienne, des options bien plus rentables qui ne perturbent pas le climat. 

Un message de l'Ukraine

« Nous lançons un appel aux Canadiens et Canadiennes : ne vous laissez pas berner par l’industrie gazière et sa tentative d’expansion déguisée en "aide" pour l’Europe. L’industrie gazière ne cherche qu’à améliorer ses résultats financiers aux dépens de notre planète. Voilà pourquoi elle ignore le décalage complet entre la crise de l’énergie en Europe et le temps nécessaire à la construction d’une installation d’exportation de GNL sur la côte Est. »

— Svitlana Romanko, avocate spécialiste des questions environnementales et responsable de la campagne Stand With Ukraine (Solidaire de l’Ukraine), et Oleh Savytskyi, expert en politiques climatiques et énergétiques du Réseau ukrainien sur le climat et gestionnaire de la campagne Stand With Ukraine.

Cliquez ici pour lire leur point de vue

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Le gaz naturel n’est pas un combustible de « transition » vers une énergie propre.

Comme le conclut cette étude réalisée par des économistes et des universitaires allemands, l’expansion du gaz naturel fait obstacle à un avenir énergétique propre. Il ne s’agit pas d’une technologie de transition.

Le gaz naturel est un combustible fossile dont les répercussions climatiques sont largement sous-estimées.

Les possibilités économiques des énergies renouvelables sont nettement supérieures à celles des combustibles fossiles.

Les sources d’énergie renouvelable ont un autre avantage : elles ne provoquent pas d’incendies de forêt, de canicules ou d’inondations extrêmes. Et elles n’alimentent pas les guerres. 

Le nombre d’emplois dans le secteur de l’énergie canadien devrait augmenter de près de 50 % d’ici 2030, tandis que celui du secteur des combustibles fossiles devrait diminuer de 9 % au cours de la même période. ​
 

  • D’ici 2030, les sources d’énergie propre représenteront 29 % de l’apport du secteur de l’énergie au PIB canadien, contre 22 % en 2020.

  • L’apport des sources d’énergie propre au PIB devrait augmenter de 58 % d’ici 2030. En revanche, celui des combustibles fossiles n’augmentera que de 9 %.

  • Selon ce même rapport, le Canada atlantique pourrait créer 27 100 emplois dans le secteur de l’énergie propre d’ici 2030.

    • En Nouvelle-Écosse, le nombre de personnes employées dans le secteur de l’énergie éolienne devrait doubler.  

    • Le Nouveau-Brunswick pourrait connaître une croissance de 30 % des emplois dans le domaine de la machinerie à faible émission de carbone. 

  • En Alberta, le nombre d’emplois dans le secteur de l’énergie éolienne devrait augmenter de 22 % chaque année. 

  • Pour chaque million de dollars canadiens investis dans l’efficacité énergétique, 16 à 30 emplois sont créés. 
     

Selon un rapport de Cambridge Econometrics, dans les pays du G7, les politiques visant à accélérer l’abandon des combustibles fossiles en faveur de la carboneutralité généreraient des avantages exceptionnels, notamment:

  • Une diminution des factures énergétiques annuelles de 25 %, soit 487 $ US par personne, d’ici 2030.

  • En 2035, la diminution serait de 44 %. Chaque habitant·e des pays du G7 économiserait 824 $ US chaque année.

  • Un total de 1 920 000 emplois seraient créés d’ici 2025.

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